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Lectures

Les lectures

Une lecture collective

Pour distraire le public, une lecture est faite par toutes les comédiennes et comédiens participants du Festival “ARTS-FEMMES” d’un montage d’extraits de la pièce d’Aristophane, Le Lisystrata, une comédie dans laquelle, pour obtenir la paix, les femmes font la grève du sexe, obligeant ainsi leurs hommes à cesser la guerre.

 

La lecture des trois textes écrites lors de la formation de la 1ère édition :

Grâce à la Coopération Suisse au Mali, une formation à l’écriture théâtrale a pu être réalisée en février-mars 2016 pour quinze jeunes femmes, comédiennes, enseignantes ou étudiantes dans le cadre du festival. L’absence quasi-totale d’auteures femmes maliennes dans le domaine du théâtre imposait ce parti-pris.

A l’occasion de la 2e édition du Festival Arts-Femmes, trois des textes issus de cette formation feront l’objet d’une lecture au public: Alhawa n’da Banandi d’Aïssa Maïga, Chronique d’une prostituée de Jeanne Diama, Un enfant tombe du ciel d’Assitan Traoré.

Alhawa n’da Banandi d’Aïssa Maïga

Cette pièce, écrite par une jeune femme du Nord du Mali, reflète la violence vécue par ses populations, l’inextricable nœud des alliances et des trahisons, l’omniprésence des vengeances dans une région où la justice est absente, et l’impossibilité de l’oubli.

La pièce raconte comment, à la suite d’une indiscrétion due au hasard, alors que partout règnent la loi du silence et le désir de vengeance, une jeune femme est mise sur la piste du meurtrier de son père assassiné en 2006 à Tombouctou.

Son fiancé jure de tuer le meurtrier, qui s’avère être, à l’issue de leur enquête, son propre père. La mort dans l’âme, le jeune homme choisit de rester fidèle à son serment. En renonçant à sa vengeance, la jeune femme connaîtra une fin tragique.

La pièce, qui se présente à la fois comme une enquête policière et la représentation d’un conflit sans issue mêlant la vengeance et l’amour, est accompagnée de poèmes qui peuvent être dits ou chantés en songhaï.

Cette pièce entre dans la thématique de la paix et de la réconciliation.

Distribution : 3 femmes, 3 hommes + 1 petite fille (prologue)

Chronique d’une prostituée de Jeanne Diama

Cette pièce met en scène une prostituée et son client. Habibatou la prostituée pense qu’elle va faire son travail habituel avec le client qui l’a emmenée dans un appartement vide, mais le client ne semble nullement pressé de passer à l’acte. Ajoutant un supplément au prix de la transaction, il prolonge une discussion qui tourne à l’affrontement : tantôt le client, abandonnant sa timidité, a le dessus ; tantôt c’est la prostituée, déversant sur lui sa colère et sa violence.

Les masques tombent finalement : le client révèle qu’il est amoureux d’elle depuis longtemps et qu’il n’a jamais osé approcher une femme ; elle raconte le viol dont elle a été victime pendant son adolescence et crie la haine qu’elle éprouve vis-à-vis des hommes. Leur rencontre pourrait-elle déboucher sur autre chose qu’un malentendu ?

Distribution : 1 femme, 1 homme

Un enfant tombe du ciel d’Assitan K. Traoré

Cette courte comédie populaire s’appréciera d’autant mieux qu’elle sera traduite en bambara. En une dizaine de scènes vives et enlevées, se raconte une histoire comique qui s’achève par une morale généreuse.

Un pieux imam, qui a commis l’imprudence d’aider une jeune femme misérable sur le point d’accoucher, découvre qu’il n’est pas le père de ses quatre filles, pardonne à sa femme infidèle et se comporte généreusement en adoptant l’enfant… et en prenant la jeune accouchée comme seconde épouse.

Les personnages sont vivants et savoureux, comme Soul, le chauffeur de taxi indiscret, qui fait le lien avec le public en s’adressant directement à lui, ou l’épouse de l’imam, infidèle par amour, qui a trompé son mari avec son beau-frère pour lui assurer une descendance sans sortir de la famille…

Distribution : 2 femmes, 3 hommes

(Les 13 personnages de ces 3 pièces peuvent être joués par 6 comédiens)

L’épreuve de la scène donnant toujours des informations à l’auteur, la réalisation des trois pièces est accompagnée d’une réécriture du texte, d’améliorations des scènes et des dialogues au fur et à mesure des étapes de la mise en scène. L’auteur-metteur en scène Michel Beretti, qui avait dirigé la formation à l’écriture en février-mars 2016, encadre la réécriture des 3 pièces, tout en formant à présent les trois auteures et d’autres participantes volontaires à ce stage de réalisation à la dramaturgie (analyse, lecture et interprétation d’une pièce), à la mise en scène et à la direction d’acteurs.

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