"Skinner " de Michel Deutsch
Cette pièce est l’illustration parfaite du rêve diffus de beaucoup d’entre nous qui décident de tout abandonner pour tenter leur chance dans un autre pays « meilleur » que leurs siens. « Bienvenue en enfer » pourrait être le sous-titre de Skinner ; face à un bras de mer et à la terre promise, un hangar où s‘entassent des réfugiés dans l’attente du « passage ». la pièce s’organise autour du destin de Skinner, le héros au passé trouble de soldat perdu, rebelle sans cause qui finit par se plier à la double nécessité : survivre « pour survivre, en attendant… », « welcome to nowhere » et partir. Skinner parle peu ou plutôt il ne se livre pas ;
"Djon bè sini don ? "
Un monologue de la jeune comédienne malienne Alima Togola, diplômée en 2017 du Conservatoire de Bamako.
Jouant tous les rôles de l’ex-futur mari, de l’ex-future belle-mère et des ex-futures belles-sœurs, une jeune femme refait le procès comique de la relation entre les hommes et les femmes africains. Et si les liens qui freinent l’Afrique commençaient là ? Déchirée entre son refus des traditions et la culpabilité qu’elle en ressent, son mariage avec un Blanc l’a coupée des siens. Mais en France, elle s’aperçoit que sa couleur de peau la sépare de ses nouveaux concitoyens qui exigent d’elle qu’elle soit Noire OU Française. Le poids du passé fait peser sur elle et son mari blanc une « tragédie des peaux » qui ravive dans leur couple les anciennes blessures des guerres coloniales. Africaine et Européenne, « Afropéenne », c’est peut-être cet entre-deux inconfortable qui sera l’avenir et celui de son enfant métis, au-delà de l’impossible quête d’une identité fermée.
Comment affronter la honte du retour ? Elles découvrent qu’elles sont prises au piège… A cause de la musique qu’elles avaient mise à plein tube, elles n’ont pas entendu venir le Blanc. Le matin vient, avec le retour à leur triste réalité quotidienne.
Texte : Michel Beretti
Mise en scène : Mama Koné
Distribution
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Kini Thiahan
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Thérèse Guillaume
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Mariam Sissoko
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Maimouna Diarra
Théâtre
Le Festival « ARTS-FEMMES » 2018 est centré autour de créations de la Compagnie Côté-Court et accueillera plusieurs autres spectacles venant du Mali ou des pays limitrophes.
La création de la compagnie “Côté –Court”:
La Compagnie Côté-Court propose cette année un spectacle qui sera créé en amont du festival et une lecture. Cette création regroupera quatre comédiennes de différent pays notamment le Mali, Burkina Faso, Guinée Conakry, et le Sénégal :
La création portera sur l’immigration :
"Les Pêcheuses de Lune"
Quatre femmes venues de différents pays de l’Afrique de l’Ouest vivent en clandestinité en France. Loin du mirage du paradis européen, elles vivent une vie difficile dans une société brutale et indifférente.
Elles peinent à rassembler chaque mois la petite somme qu’elles envoient à leur famille à qui elles mentent pour ne pas avoir à leur avouer la vérité de leur pauvre vie. Pourtant, cette nuit, c’est la fête dans le petit appartement de la banlieue Nord de Paris. Les quatre femmes attendent un Blanc, le Blanc qui épousera l’une d’elles en lui donnant enfin le titre de séjour convoité.
En attendant, les quatre femmes bavardent, se disputent et se réconcilient, rient, dansent, préparent le repas pour l’invité… et boivent beaucoup.
Alors que la nuit s’écoule, elles s’avouent finalement leur nostalgie du pays et leur désir d’y revenir, mais comment rentrer quand on est clandestine ?